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Cauroy-les-hermonville

Site de la commune ici

Cauroy-lès-Hermonville est un village situé dans la Marne à 15 kilomètres de Reims d'environ 500 habitants.


Petit village au bord de la route nationale 44, il a été en première ligne pendant toute la durée de la guerre étant pour ainsi dire en plein sur la ligne de front.
 

À proximité de Cauroy-lès-Hermonville, plusieurs secteurs comme la "ferme du Luxembourg", "Maison-Blanche" ou un peu plus haut vers le canal, "le Godat" ont été des sites très actifs, où beaucoup de combats ont eu lieu.
Le 119e RI, venant de Normandie était présent en octobre 1914 à la ferme du Luxembourg.
Voici le récit de cette période:

 

L’attaque sera reprise le 15 par d’autres unités sans plus de succès  ; inutile de s’acharner. Le régiment reçoit l’ordre de se retrancher sur ses positions en bordure de la route nationale n°44, autour de la ferme du Luxembourg  ; c’est le début de la période de stabilisation.

Pendant quelques jours, simples opérations de détail ou sont tués le lieutenant Colin, le lieutenant de Jocas et le sous-lieutenant Bach.

Le 26 septembre, au point du jour, l’ennemi prononce une violente attaque brusquée qui réussit à rejeter au-delà de la route nationale des éléments du 28 régiment d’infanterie en liaison avec la droite du 119. La situation devient un instant très critique, les compagnies du 119 établies en bordure du canal se trouvent découvertes, prise de face et de flanc, elles sont obligées, après une lutte opinatre de ceder du terrain jusqu’à hauteur de la ferme du Luxembourg, le commandant Chavatte est tué, le nombre des blessés dépasse largement la centaine. C’est encore la section de mitrailleuses de l’adjudant Cuillier qui va se charger d’enrayer la progression de l’assaillant, elle s’installe à découvert sur la route et sans souci de la fusillade qui tue sur leurs pièces deux tireurs aussitôt remplacés, elle fauche sans arrêt les vagues ennemies constamment renouvelées, dans la soirée, de petites opérations de nettoyage vigoureusement menées vont permettre au régiment de réoccuper ses emplacements du matin. 

Le calme renaît dans le secteur, on en profite pour travailler avec ardeur à se retrancher un peu plus sérieusement, pelles et pioches commencent à devenir familières aux hommes et à être appréciées à leur juste valeur. Dans la nuit du 29 au 30 septembre le régiment qui ne compte plus à son effectif que 7 officiers et 1. 300 hommes, est relevé par le 84eme régiment d’infanterie  ; il va se réorganiser à Pévy et y goûter les quatre premiers jours de repos de la campagne. Entre temps, le colonel Boulangé va prendre le commandement de la 11eme brigade et est remplacé à la tête du 119régiment d’infanterie par le lieutenant-colonel Arnaud.

Dans la nuit du 3 au 4 octobre, le régiment revient prendre sa place en secteur. Des reconnaissances poussées le 13 à la faveur d’une préparation d’artillerie , confirment la présence en forces de l’ennemi sur la rive est du canal. Une action plus profonde menée à la fois sur deux rives ne donne, le 14 aucun résultat appréciable. La 10eme compagnie, brillamment commandée par le lieutenant Vié, va rester pendant quarante huit heures collée sur la berge du canal, à 10 mètres de l’ennemi avec lequel elle échange sans arrêt des pétards de mélinite.

Cependant l’ennemi n’a pas renoncé à ses projets offensifs. Le 28 octobre après un pilonnage particulièrement intense, l’infanterie allemande passe à l’attaque vers 18h30 et prend pied dans le bois triangulaire, en bordure du canal. Vainement les 10eme et 11eme compagnies, vivement pressées, contre-attaque à la baïonnette, vainement, le lieutenant Vié, champion du revolver, abat à bout-portant plusieurs Allemands qui l’entourent. Déjà, vainement, dans la nuit les contre-attaques se succèdent, n’aboutissant qu’à mélanger un peu plus les unités. Un peu avant le jour le colonel ordonne de rompre le combat et de reporter la ligne en avant de la ferme du Luxembourg. Cette malheureuse affaire à coûté 500 hommes au régiment, qui va être relevé dans la nuit du 1er novembre par le 39eme régiment d’infanterie pour aller se refaire dans les cantonnement d’Hermonville et de Cauroy.

(source: http://regiment119.perso.sfr.fr/historique.html)

Roland Dorgeles célébre auteur des "Croix de bois" séjournera au moulin Culdaut Ã  Cauroy-lès-Hermonville durant une période entre 1914 et 1917.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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